♠ La Faute, roman de Paula Daly (2014, Éditeur Le Cherche-Midi – Traduit de l’anglais par Florianne Vidal, Titre original « Just what kind of mother are you? »)
♥♥ Exception consolante, un grain de pauvre dans la machine, récit autobiographique de Jean-Paul Delahaye (2021, Éditions de la Librairie du Labyrinthe).
Ω Ci-gît l’amer, Guérir du ressentiment, essai de Cynthia Fleury (2020, Gallimard Éditeur).
♥♥♥ Le gosse, roman de Véronique Olmi (2022, Albin Michel Éditeur).
Ω La langue de Zemmour, essai de Cécile Alduy (2022, Seuil Éditeur, collection Libelle).
♥♥ Celle qui brûle, roman de Paula Hawkins (2021, Sonatine Éditions – Traduit de l’anglais par Corinne Daniellot et Pierre Szczeciner – Titre original « A slow fire burning »)
Ω La violence des riches, chronique d’une immense casse sociale, essai sociologique de Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot (2013, 2014, Éditions La Découverte, Poche).
♥♥ Connemara, roman de Nicolas Mathieu (2022, Éditions Actes Sud)
♥♥♥ Le Grand Monde, roman de Pierre Lemaitre (2022, Editeur Calmann-Lévy) ; ce roman est le 1er d’une nouvelle trilogie de l’auteur.
Ω Je est un autre, revue annuelle de l’AGSAS, n° 32, Les métiers de la relation : l’éthique en actes. Avec, entre autres, des textes de Mireille Cifali, Philippe Meirieu, Bruno Robbes, Jean-Pierre Durif-Varembont… L’AGSAS est l’Association des Groupes de Soutien au Soutien (sur le site https://www.agsas.fr/ on peut voir la liste des publications et commander). Et sur ce site: https://wp.me/p7TeeU-4sO.
♥♥ Enfant de salaud, roman de Sorj Chalandon (2021, Grasset Éditeur)
Depuis l’enfance, une question torture le narrateur :
– Qu’as-tu fait sous l’Occupation ?
Mais il n’a jamais osé la poser à son père.
Parce qu’il est imprévisible, ce père. Violent, fantasque. Certains même, le disent fou. Longtemps, il a bercé son fils de ses exploits de Résistant, jusqu’au jour où le grand-père de l’enfant s’est emporté : «Ton père portait l’uniforme allemand. Tu es un enfant de salaud ! »
En mai 1987, alors que s’ouvre à Lyon le procès du criminel nazi Klaus Barbie, le fils apprend que le dossier judiciaire de son père sommeille aux Archives Départementales du Nord. Trois ans de la vie d’un collabo, racontée par les procès-verbaux de police, les interrogatoires de justice, son procès et sa condamnation(Babelio)
♥♥ La vie qui commence, d’Adrien Borne (2022, J.C. Lattès Éditeur). Concernant ce livre, vous pouvez lire sur ce site un article
♠♠ Autopsie, une enquête du Dr Scarpetta, roman policier de Patricia Cornwell (2022, J.C. Lattès Éditeur – Traduit de l’anglais/États-Unis par Dominique Defert – Titre original « Autopsy », 2021)
♥♥♥ 18.3 Une année à la PJ, de Pauline Guéna (2021, Éditeur Gallimard, collection Folio, 1ère édition 2019, chez Denoël)
♥ Les papillons noirs, par Mody (alias Gabriel Katz) (2022, Éditions Le Masque)
♥♥ La patience des traces, de Jeanne Benameur (2022, Éditions Actes Sud)
Ω Je vous écris du front de la Somme, de François Ruffin (2022, Éditions Les Liens qui Libèrent)
♥♥♥ Féroces, de Robert Goolrick (2016, 10/18 Éditions Anne Carrière – Traduit de l’anglais, Etats-Unis, par Marie de Prémonville – Titre original 2007 : « The end of the world as we know it : Scenes from a life »). Petit article, ci-dessous en annexe.
Sans oublier la poésie… et le théâtre :
Derniers poèmes d’amour, de Paul Éluard (2013, Éditeur Seghers, collection « Poésie d’abord », 1ère édition 1963).
Poèmes tardifs, de Margaret Atwood, traduit de l’anglais (Canada) par Christine Évain et Bruno Doucey (2022, Éditions Robert Laffont, collection « Pavillons »)
J’ai des doutes, de Raymond Devos et François Morel (2019, Éditeur L’avant-scène théâtre, Collection des quatre-vents)
La réunification des deux Corées, pièce de Joël Pommerat (2013, Actes Sud Éditions, collection « Papiers »)

Annexe : des extraits du récit Féroces, de Robert Goolrick.

Exergue :
« Viens, Mort, et me ferme les yeux de tes doigts,
Ou si je dois vivre, que je m’oublie moi-même. » Christopher Marlowe, « Edouard II »
4ème de couverture de Féroces :
Les Goorick étaient des princes. Et tout le monde voulait leur ressembler. C’étaient les années 50, les femmes se faisaient des coiffures sophistiquées, elles portaient des robes de taffetas ou de soie, des gants et des chapeaux, et elles avaient de l’esprit. Les hommes préparaient des cocktails, des Manhattan, des Gibson, des Singapore Sling, c’était la seule chose qu’ils prenaient au sérieux. Dans cette petite ville de Virginie, on avait vraiment de la classe. Chez les Goolrick, il y avait trois enfants, tous brillants. Et une seule loi : on ne parle jamais à l’extérieur de ce qui se passe à la maison. À la maison, il y avait des secrets. Les Goolrick étaient féroces.
Et quelques courts extraits, témoins d’une jeunesse fracassée, et de la difficulté à évoquer, puis écrire des souvenirs, à expliquer le traumatisme autrement que par la férocité de l’époque, et surtout de la famille Goolrick.
L’écriture de Robert Goolrick déstructure le temps, les événements, accroche au désastre des lambeaux de souvenirs heureux, doutant sans arrêt de sa mémoire, et même de sa légitimité à raconter sa vie, cherchant désespérément à son existence – passée et présente – des cohérences, du sens! On emploie souvent l’expression « comme si la vie en dépendait » pour décrire la récurrence, l’opiniâtreté d’une idée, d’un comportement, d’une action. Chez Robert Goolrick, on peut retirer le « comme si », car oui, sa vie en dépend.
(L’école)…
(p. 172-173)L’école a fermé il y a bien longtemps, et Mme Lackman est morte, mais j’aimerais tant me retrouver au milieu d’une fête du 1er mai, rien qu’une fois, avant de mourir. Je me revois dans mon splendide costume de loriot, claquant les ailes, les plumes voletant dans la brise, ou bien en jabot de dentelle blanche et baskets, portant ma couronne de fleurs au milieu des banderoles pastel qui tournoyaient. Mais je me trompe peut-être.
Mes souvenirs sont vagues, comme je l’ai dit, et peut-être inexacts. (…) Je ne sais plus.
(Réminiscences)…
Je quittai la maison, montai dans la voiture et parcourus une quinzaine de kilomètres en direction de la rivière. Dans le noir, je m’assis sur les rochers, enveloppé du parfum des pins doux et sombres et de la pierre humide, dans ce lieu où j’avais tant nagé, où j’avais été si heureux, enfant, quand nous l’étions tous, à cette époque où je passais la nuit dans la cabane en cèdre de Sunshine ou de Fran Pancake, sans eau ni électricité, je revoyais les enfants se racontant des histoires de fantômes en s’éclairant à la lampe de poche, tandis que les adultes buvaient leurs dégraissants à la lueur vacillante des lampes à pétrole.
Je savais ce que j’avais fait. Je savais que ma mère avait raison. C’était à la fois une malédiction, et le récit factuel, flagrant de tout ce que je représentais à ses yeux, de tout ce que j’étais, et la nuit se drapa autour de moi comme une peau de serpent dont je ne pouvais me défaire.
(p. 113)
(Passé, présent, futur)…
IL ARRIVERA DES CHOSES TERRIBLES. Des choses dont on ne peut pas parler. Des choses qui apportent la mort.
Nul ange ne vint, contrairement à ce qui se passait dans le rêve. Nul ange pour me ramener dans mon propre lit, à l’abri.
(p. 227)

NB : L’inventaire des livres de 2023 figurera sur une PAGE de ce blog!