Mars 2022

L’épidémie de covid : sujet épineux s’il en est ! Depuis plusieurs générations, nous n’avions pas vécu de si près une épidémie : le SarsCov2, ou l’un de ses variants, pouvait contaminer tout un chacun, quel que soit son sexe, son âge… même si les conséquences en furent individuellement fort variables. Et les mesures sanitaires eurent un impact sur tous, vie familiale, professionnelle, sociale.

J’en ai fait une collection d’articles, tant ce nouveau virus (et son cortège de méfaits) m’intriguait, me passionnait, constituant un tournant dans les savoirs de toute sorte, les émotions humaines, les destins. Un truc capital.

Et voici qu’en mars 2022 je retrouve un article oublié, celui qui devait terminer ma collection Virus sidérant, en même temps (pensais-je) que la fin de l’épidémie… Voici des mois que cet article est là, tapi dans mes piles de feuilles à venir, acceptable à chaque fois que je le relis et le remanie, imparfait le lendemain. Même si le titre commun à la collection est toujours 2020, un virus sidérant, la sidération sanitaire semble en voie de dépassement… peut-être. Mais, à l’image de l’épidémie qui rebondissait sans cesse, mon n°10 rebondira, publié à sa place, avant la conclusion d’espoir que j’ai voulu donner à la série, grâce au poète Apollinaire. Ce sera un article, non pas inachevé, mais en voie d’inachèvement, un indéfiniment brouillon. Ce n°10, indéfiniment daté du 5 juin 2021, sera peut-être épinglé quelque temps à la une du site, côtoyant les poèmes, les chansons, les livres, le spectacle vivant…

En février 2022, la Russie commence à envahir l’Ukraine voisine. C’est la guerre en Europe à présent, celle que Vladimir Poutine, le dirigeant russe qui peut-être se veut tsar, a déclarée à cette ancienne République socialiste soviétique. Ce n’est certainement pas aussi limpide et simple. Mais nous sommes là, et, d’une certaine façon, habitant l’Europe, nous sommes en guerre, comme le déclarait solennellement, en mars 2020, le président français (à propos du virus).

Ciel de guerre

Le sujet épidémie a maintenant quasiment disparu des colonnes des journaux, des télés et des radios, de nos conversations, et quasiment de nos vies, après en avoir fait l’actualité pendant 2 ans. L’actualité domine, et SarsCov2 n’est plus d’actualité. Comme si l’épidémie entrait en hibernation. Et si on n’en parle plus, peut-être qu’on en amoindrit l’existence, peut-être même qu’elle n’existe plus?

Sans conséquences, alors? Mon 10ème article refuse cette éventualité, il veut en acter le souvenir, attester qu’il s’est bien passé quelque chose. Ne prétendant rien, non conclusif, il ne va certainement pas exposer des certitudes, juger de ce qu’il faut faire ou ne pas faire, croire ou ne pas croire … Pour ce qui est des certitudes, vraies ou fausses, tout a déjà été dit, argumenté (plus ou moins), disputé, sans vrai débat scientifique, sans débat d’aucune sorte d’ailleurs (voir une petite illustration ici : https://wp.me/p7TeeU-3J0)… Juste des interviews, des disputes, des « discussions de plateau télé » avec des figures scientifico-médiatiques, quotidiennement invitées.

Dans ce cycle, mon article a une ambition : trouver, ébaucher, échafauder quelque sens dans ce qui nous est arrivé. Témoigner et modestement analyser, à travers des citations, des interviews, telle position psycho-sociologique, philosophique, politique; essayer une mise à distance.

Mécanisme d’une horloge comtoise

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Cette série d’articles est ma façon de raconter une histoire de cette épidémie. On est loin d’une synthèse qui se voudrait objective, encore moins scientifique. C’est une fiction, un point de vue sur ces événements qui, sur chacun(e) d’entre nous, ont laissé leur marque. Vous y reconnaîtrez en clair des faits réels, connus de tous, et en filigrane mes questions, doutes, insatisfactions.

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