De Daniel Pennac, dans son essai Comme un roman (Éditions Gallimard, 1992). En exergue, l’écrivain délivre à tous (mais surtout je crois aux pédagogues et aux parents) cette délicieuse supplique:
On est prié (je vous supplie) de ne pas utiliser ces pages comme instrument de torture pédagogique. D.P.

En argot, lire se dit ligoter. En langage figuré, un gros livre est un pavé. Relâchez ces liens-là, le pavé devient un nuage. (Comme un roman, chap.50, Donner à lire)
Je vous distille maintenant les droits accordés par Maître Pennac au lecteur :

Et ces dix droits se résument en un seul devoir: ne vous moquez jamais de ceux qui ne lisent pas, si vous voulez qu’ils lisent un jour!
Je vais me permettre d’ajouter un droit simple et primordial, à la fois universel et personnel, auquel je tiens beaucoup, et qu’on ne m’a pas souvent accordé dans mon enfance: LE DROIT DE LIRE (voir article sur ce site).
Voici les magnifiques dessins de Quentin Blake, affichés dans de nombreuses écoles et bibliothèques pour illustrer ces imprescriptibles droits, si bien recensés par Daniel Pennac:
Quentin Blake