J’aime cette chanson tendre et ironique, qui va si bien, par tous les temps, les temps passés, les temps qui courent…

En voici le texte, ainsi que deux versions chantées:

J’aime les gens qui doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur cœur se balancer
J’aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer
J’aime les gens qui tremblent
Que parfois ils ne semblent
Capables de juger
J’aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
et moitié à côté…

J’aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas comme il faut,
Ceux qui, avec leurs chaînes,
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot …
Ceux qui n’auront pas honte
De n’être au bout du compte
Que des ratés du cœur
Pour n’avoir pas su dire
Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur

J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons …

J’aime les gens qui n’osent
S’approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n’être
Qu’une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants
Ceux qui sans oriflamme,
Les daltoniens de l’âme,
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l’Histoire
Leur rende les honneurs…

J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons …

J’aime les gens qui doutent
Mais voudraient qu’on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu’on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printemps
Qu’on leur dise que l’âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs!
Et qu’on les remercie
Qu’on leur dise, on leur crie
Merci d’avoir vécu…

Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu’elles ont pu…

Voici la version de Vincent Delerm, Jeanne Cherhal et Albin de la Simone:

 Hommage à Anne Sylvestre, décédée le lundi 30 novembre 2020.

https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-francois-morel/le-billet-de-francois-morel-04-decembre-2020