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L’Homme Inquiet, de Henning Mankell (1948-2015) Editions du Seuil (Traduit du suédois)

People always leave traces No person is without a shadow (Chacun laisse une trace Personne n’avance sans son ombre ) – Textes peints à la bombe sur des façades à New-York, repris en exergue du roman L’homme inquiet.

La version TV britannique de ce roman a été diffusée sur ARTE fin septembre 2016. L’acteur Kenneth Branagh interprète dans tous les épisodes de la série le rôle de l’Inspecteur Wallander.

L’homme inquiet:

Au seuil de la retraite, alors que sa mémoire le trahit, Wallander mène sa dernière enquête et amorce sa propre plongée en profondeur, avec un diagnostic terrible de maladie d’Alzheimer. C’est un chant du cygne.

Wallander s’adresse à son père mort, atteint lui aussi de la maladie d’Alzheimer): Ce ne sont plus que des instants, papa … Des bouts de vie, des petits bouts d’existence, qui partent en lambeaux … Quoi donc? … Mes propres souvenirs, ma vie s’en va en lambeaux …

Avec sa fille Linda « Je ne me souviens plus … » « Ce n’est pas grave, quelqu’un d’autre va se souvenir, quelqu’un d’autre se souviendra pour toi … » Tout va bien …

Le téléfilm s’ouvre et se clôt sur une cérémonie funéraire, où Wallander-Branagh dit en hommage un très beau poème. Je ne l’ai pas retrouvé dans le roman, et le générique du film n’en mentionne pas l’auteur. Je l’ai trouvé grâce à une internaute, merci à elle!

En voici le texte:

Le découragement suspend son vol

L’angoisse suspend son vol

Le vautour suspend son vol

L’ardente lumière coule à flots

Même les fantômes en boivent une gorgée

Et nos tableaux ressortent au grand jour

Animaux rouges de nos ateliers de l’ère glaciaire

Toute chose commence à regarder alentours

Nous marchons par centaines sous le soleil

Chaque homme est une porte entrebâillée conduisant vers une salle commune

Le sol sous nos pas, interminable

Le cours d’eau chatoyant au milieu des arbres

Le lac est une fenêtre ouverte dans la terre

Tomas Tranströner (Den halvfärdiga himlen)