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J’aime beaucoup les avalanches de mots.

Des synonymes de « fou » (fol, folle)…

J’en ai parlé dans un article sur la série britannique River (2015)*, article publié en avril 2020 (lien : https://wp.me/p7TeeU-2kG) où on découvre un héros atypique, policier dérangé, John River. Qui parle, et parfois sourit, ou se bat, avec les morts…, un colosse aux pieds d’argile, un flic doux-dingue, qui veut percer l’énigme de la mort d’une coéquipière qu’il aimait.

 *Disponible sur la plateforme Netflix.

Cinglé … et compagnie!

« Tu es cinglé! » dit Stevie, devenue fantôme, à John River, et elle développe l’idée, ajoute pas mal d’épithètes pour qualifier la folie de son (ex)coéquipier, qu’elle réussit à faire sourire… « Trouve ton chemin, John, à travers ta folie, trouve l’ordre dans ton chaos… Sinon, tu me trouveras jamais! »

D’où l’idée de reprendre, et développer cette avalanche de mots désignant le déraillement mental. Voici l’échantillon que j’ai glané au fil des lectures, des conversations, des films, pièces de théâtre, et de l’écoute, plus ou moins attentive, de la tchatche radio-télé :

Anormal... agité... cinglé... dingue... marteau... sonné... tordu... toqué... maboul... égaré... abruti... louf... dingo...  tu perds le Nord... t'es à l'Ouest... tu débloques... tu bats la breloque... t'as un p'tit vélo... tu divagues... tu perds les pédales... tu perds la boule... tu disjonctes... t'es détraqué... cinoque... désaxé... digue-digue... tu dérailles... t'es timbré... frappadingue... siphonné...  fêlé... allumé... fada... fondu... jeté... perché... brindezingue... tapé... cintré... barjot... tu bats la campagne... t'as pété les plombs... t'as fondu un boulon... t'as pété un câble... tu pavillonnes... t'es affolé des neurones... tu déménages... t'es braque... mentalement dérangé...  bizarre... azimuthé... t'as un grain... t'es toc-toc... aliéné... ravagé du bocal... zinzin... givré... halluciné... t'as une case en moins... tu délires... t'as une araignée au plafond... t'es pas tout seul dans ta tête... t'as un pète-au-casque... tu yoyottes... Bref, t'es un drôle d'oiseau, un fou!!! T'es barré... branque... bon à enfermer... chtarbé... t'es un gueudin, un drôle d'hurluberlu... il te manque une case... t'as le ciboulot en vrac... délirant... dément... dérangé... déséquilibré...dingodingue... t'es piqué... pas stable... ravagé du panier... secoué... foutraque... allumé... zozo... zazou!

J’ajoute à ce florilège déjà copieux:

D’abord cette expression (attention, ça secoue!) : « avoir une trichine dans le jambonneau »!, c’est : être un peu fou, en langage populaire du 19ème siècle. Pourquoi donc? Parce que les trichines, petits vers filamenteux colonisant la viande de porc mal cuite, pouvaient contaminer les tissus musculaires humains, et provoquer, entre autres symptômes d’intoxication, une forte fièvre proche de la fièvre typhoïde! On a les arguments de prévention sanitaire qu’on peut…

Ensuite, ce petit passage, tiré d’un roman de Stephen King, qui décrit de façon très imagée l’expression d’un égarement :

L’expression de l’homme laissait entendre que, pour lui, elle devait avoir quelque chauve-souris en liberté dans le beffroi.

Rose Madder, 1997, édition en français Albin Michel, p.45

« Trouve ton chemin, John, à travers ta folie, trouve l’ordre dans ton chaos… Sinon, tu me trouveras jamais! » (River, série britannique, Netflix 2015)

Nous sommes nés seuls, nous mourrons seuls. C’est seulement à travers l’amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion que nous ne sommes pas seuls…

Attribué à Orson Welles (Artiste américain aux multiples talents, 1915-1985)