Ce poème est publié dans le recueil Courir les rues, Battre la campagne, Fendre les flots (Gallimard, 1981)
L’ÉCOLIER
J’écrirai le jeudi j’écrirai le dimanche
Quand je n’irai pas à l’école
J’écrirai des nouvelles j’écrirai des romans
Et même des paraboles
Je parlerai de mon village je parlerai de mes parents
De mes aïeux de mes aïeules
Je décrirai les prés je décrirai les champs
Les broutilles et les bestioles
Puis je voyagerai j’irai jusqu’en Iran
Au Tibet ou bien au Népal
Et ce qui est beaucoup plus intéressant
Du côté de Sirius ou d’Algol
Où tout me paraîtra tellement étonnant
Que revenu dans mon école
Je mettrai l’orthographe mélancoliquement.
(Pour les dessins d’enfants sur Internet, merci aux écoliers!)
Bonjour,
j’avoue ne pas comprendre le dernier vers : « je mettrai l’orthographe mélancoliquement ».
Avez-vous une explication ?
Merci
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Bonjour Cécile,
Merci pour votre commentaire! Une explication, non… Je dirai qu’en poésie, tout est affaire de musique, de rêve… l’écolier suçote son crayon et rêve mélancoliquement. Cherche-t-il un accord entre le monde de la dictée et les mondes de ses rêves? Bonnes lectures poétiques!
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